Le bol de Bouddha - mon initiation au végétarisme

 Que les choses soient claires, je n'ai aucune intention de devenir végétarienne. Mais pour des raisons d'écologie, je suis prête à faire des efforts pour diminuer ma consommation de viande. Seulement, lorsque j'analyse mon panier de courses, on y trouve finalement peu de viande. Et quand je dis ne pas cuisiner tous les jours de la viande ou du poisson, fuse alors le "ben, tu manges quoi alors?"

Une soupe et une tartine au fromage, une quiche, une salade, des pâtes... ça ne vous arrive jamais, vous?

De par ma mère japonaise, je n'ai pas été éduquée au "viande, patates, légume". L'alimentation japonaise obéit à la règle du «ichijusansai» 一汁三菜: un potage, trois accompagnements, dont le principal fait de viande ou de poisson, ainsi que le bol de riz. Un principe qui garantit l'équilibre des repas mais réduit également la quantité nécessaire de viande. De la viande, je dis oui, mais en petite quantité. Remplacée par du poisson, c'est très bien. Ou sans viande, de temps à autre, cela me va aussi.

C'est en flânant sur Pinterest que j'ai découvert le "buddha bowl", un classique végétarien, plein de couleurs et de légumes, très tendance chez les vegan aux USA et hautement "instagrammable". Bol et Bouddha, moi, ça me fait penser à ces gars-là. Les moines zen mendiants. Avec leur bol à aumône. 

Et puis, un autre souvenir mémorable d'un restaurant de cuisine de moines bouddhistes à Nara. Une cuisine végétarienne (shojin-ryori精進料理) très belle et en même temps brute, très nature et peu assaisonnée.

Le bol de Bouddha, c'est un peu la cuisine végétarienne pour les nuls. Un classique pour ne pas faire de bêtises qui vous mèneraient droit à la carence en vitamines ou autres minéraux, et pour apprendre les règles d'or du végétarisme.

Si j'ai tout bien capté, le Buddha bowl, ça se passe comme ça:

• Légumineuse et céréale forment le couple-protéines parfait. Pois chiches + riz ou lentilles + quinoa ou fèves + orge... à vous les mariages. Couscous + lentilles corail pour moi.
• Les légumes: une sacrée bande de copains. Disposés comme dans un tableau impressionniste. Des crus, des cuits, des riches, des pauvres, des gros, des maigres. Mes copains, cette fois-ci: patate douce, brocoli, concombre, avocat, chou blanc.
• Un oléagineux: graines de lin, de sésame, de tournesol. Mes noix de cajou sont parfumées à la truffe, ça compte aussi Chef?
• Une vinaigrette: elle doit être crémeuse, généreuse et parfumée. Bon, là, je cale un peu. Je me souviens que c'était très bon mais je ne sais plus ce que j'y ai mis! Huile d'olive, tahin, jus de citron, crème d'avoine, sel, poivre.

Le 20 mars prochain, c'est la journée internationale sans viande. Alors, ferez-vous vos premiers pas vers le végétarisme?