2 février 2018

Une année en kimono - Les grues du Japon



Je pense pouvoir compter sur les doigts de la main le nombre de fois où j'ai porté un kimono dans ma vie de demi-belge, demi-japonaise.
Au mariage de ma soeur, à ma "majorité japonaise" (20 ans) pour la cérémonie du "seijin shiki", lors de Nouvel An pour des photos souvenirs, à l'inauguration d'un salon dont je ne souviens plus du sujet, avec la présence du Premier Ministre belge de l'époque, Jean-Luc Dehaene (c'est dire que cela date), ainsi que le yukata (version légère du kimono, en coton pour l'été) lors de fêtes populaires au Japon.


Mais qu'est-ce qu'un kimono exactement? 

Depuis que je travaille des tissus de kimono pour mes créations demi demi, on m'a posé plusieurs fois la question. Je suis loin d'être une experte en la matière. Je vais donc essayer de vous initier à l'univers du kimono de manière simple et basique.

Kimono 着物 signifie littéralement "chose que l'on porte" et désigne le vêtement traditionnel japonais. Généralisé au XIVe siècle, il est devenu, avec l'apparition de la mode occidentale, un vêtement réservé aux événements traditionnels.
Depuis ses origines, le kimono suit une codification qui a évolué au fil des siècles, mais son choix et la manière de le porter comportent toujours des messages sociaux précis. Furisode, homongi, kurotomesode, komon... Savoir porter le bon kimono pour la bonne occasion est un art qui s'enseigne dans des écoles spécialisées. L'engouement pour ce genre de formation témoigne de l'importance que le kimono a gardé dans la société japonaise.

Aujourd'hui, rares sont ceux qui portent le vêtement traditionnel au quotidien. Seuls quelques irréductibles, ainsi que des professionnels comme les prêtres shinto et moines bouddhistes, les geishas, les sumos, certains artisans et artistes, ou encore dans le domaine de la gastronomie et de l'hôtellerie de tradition japonaise, portent le kimono comme un vêtement de travail.


Une année en kimono, le projet

Après cette petite introduction au monde du kimono, je vous dévoile un nouveau projet de collaboration qui devrait s'échelonner sur toute l'année 2018. C'est ma mère, Yoshiko Kono, qui est au centre de ce projet. Ancienne hôtesse de l'air et insatiable globe-trotter, ma mère est aussi une artiste aquarelliste. Vous pourrez découvrir son parcours et univers artistique en cliquant ici.

L'idée est de vous proposer tous les mois une illustration en aquarelle d'un kimono. Chaque mois, cette aquarelle sera mise en vente sur mon e-shop sous forme de cartes imprimées, ainsi qu'au fur et à mesure de l'année et des demandes, sous d'autres formes.


Pour inaugurer cette série de kimonos, je vous présente la première aquarelle de l'année: un kimono rouge avec des grues du Japon. 
Les fameux "tsuru" 鶴 que vous connaissez certainement en version papier plié ou origami, sont des oiseaux échassiers menacés d'extinction, alors qu'ils sont symboliquement très présents dans la culture japonaise. Un conte japonais "tsuru no ongaeshi" ("la grue reconnaissante") raconte une histoire terriblement triste où il est question de gratitude, de promesse et de sacrifice.
La compagnie aérienne Japan Airlines a choisi la grue comme logo, tandis qu'on pouvait voir des "tsuru" sur les billets de 1000 yens des années 80.

En tant que symbole de longévité et de bonne fortune, c'est un motif que l'on retrouve très souvent sur les kimonos, notamment de cérémonie ou de mariage, mais aussi sur les kimonos ou sur la ceinture de kimono "obi", au Nouvel An.

Pour souhaiter un bon anniversaire, déclarer votre flamme ou tout simplement écrire à quelqu'un qui vous est cher, vous pouvez acheter une ou plusieurs cartes du kimono "tsuru", sur mon e-shop ici.
Nous nous retrouverons dans quelques semaines pour un deuxième kimono et son histoire.


A bientôt!

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