13 avril 2012

Top Chef 2012, le debriefing


Top Chef 2012, c’est fini. Tant mieux, ou on s’en balance, diront certains. Tandis que d’autres sont déjà tristes de ne plus suivre chaque semaine, Jean, Cyrille, Norbert et les autres. Après la victoire de Jean, il est temps de faire le bilan de ces 10 semaines où beaucoup d’entre nous ont été insortables et injoignables tous les lundis. Je sais, je sais, Top Chef est un fleuron de la télé réalité et tout n’est que spectacle, casting nickel, montage habile…
Le jury de Top Chef est en effet parfaitement choisi: Jean-François Piège, sous ses airs enfantins, exigeant et persuasif auprès des autres jurés. Ghislaine Arabian, la dure à cuire, carrément traitée de « peau de vache » dans la presse par une des candidates. Thierry Marx, toujours avec ses baguettes. Christian Constant, le bienveillant. Le tout, saupoudré d’un peu de Cyril Lignac, pour le côté jeune et people de la haute gastronomie.
Côté candidats, la production de M6 contrôle adroitement notre processus d’attachement affectif aux candidats. Le pauvre Ruben, trop jeune, trop amateur et trop prodige. Mais avec un bout de doigt en moins, son élimination était courue d’avance. Carl, le Belge, avec qui je ne suis pas arrivée à connecter. La théorie du « food pairing », ça a l'air intéressant mais ça passe mal à la télé. Trop conceptuel.
Noémie, petit génie de la pâtisserie, dotée d’un complexe de Caliméro.
Tabata, très douée mais s’il te plaît, arrête de parler (râler) quand tu cuisines!
Cyrille, l’expert, le professionnel, mais au caractère moins rock & roll et moins télégénique.
Jean, le chevelu, avec lequel je n’avais qu’une seule obsession: «attention au cheveu dans la soupe». Et ma mère de me répéter qu’elle est persuadée que Jean porte une perruque. C’est le candidat qui a le plus exprimé sa fougue, ses angoisses et sa gagne, et visiblement, ça a payé.
Et bien sûr, le vrai vainqueur de Top Chef 2012: Norbert, Nono, le philosophe en tablier, le grand chef de la formule et du langage fleuri. Le Best of ici, ou l'appli à télécharger sur votre iPhone ici.

Bon, et la cuisine dans tout ça ? Car pour nous, téléspectateurs, Top Chef, c’est trois heures d’abnégation. Certes, les dressages sont superbes mais la dégustation par procuration a ses limites.
Je m’étais fixé l’objectif de reproduire une des recettes de l’émission. J’ai lâchement abandonné. Je n’ai ni l’inspiration, ni la gagne, ni le niveau des candidats. Tout m’a paru horriblement compliqué, la liste des ingrédients est souvent kilométrique, et je n’arriverai jamais à faire un «jus» comme Ruben. Je m’en retourne à mes tomates farcies, même pas revisitées. 
The show must go on…

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