10 juin 2016

Zoé / blogueuse à chat, je ne voulais pas




C'est une photo de Zoé, mon chat, notre chat. Une photo prise devant sa fenêtre préférée, celle qui donne vers le jardin, vers l'extérieur. Cet extérieur qui l'attirait et qu'elle aimait tant, qui était presqu'une obsession. Et qui aujourd'hui l'a perdue.
Cela ne fait que trois jours qu'elle est morte. Mon réveil n'a pas encore sonné, il fait déjà clair mais il est loin d'être l'heure de se lever. 4 heures 30, 5 heures? Toujours cette même douleur. Un poids énorme, brûlant appuie sur le haut de mon thorax, irradie vers les épaules, me coupe la gorge et traverse ma nuque pour s'étendre sur mon crâne et le rendre brûlant, prêt à exploser. Chaque inspiration et expiration me sont pénibles. Mes paupières sont baissées mais mes yeux sont ouverts et voient des flash. Non, je ne peux pas dormir. Impossible d'arrêter ces images d'horreur que je n'ai pas vues, que l'on m'a juste racontées mais qui défilent sans arrêt. Ma Zoé, notre Zoé, coincée dans une fenêtre oscillo-battante d'un bâtiment, en face de chez moi. Elle a beaucoup souffert. Je ne voulais pas vous raconter cela. Mais je suis tombée dans un abîme de tristesse. Un immense abîme auquel je ne m'attendais pas, une chute brutale et violente. Je ne savais pas que cela existait et que cela m'arriverait. Comment sortir de cette douleur insupportable.
Ecrire sur mon blog, pour pouvoir hurler en silence. Car sangloter doucement ne suffit pas. Je veux pleurer et crier comme une enfant.
Si seulement, si seulement... Pendant quatre jours je t'ai cherchée comme une folle. J'ai hurlé ton nom, j'ai couru pendant des heures que j'en ai encore mal aux jambes. Je suis passée si près de toi mais mon instinct n'a pas fonctionné. Je suis repartie dans la mauvaise direction. Je n'ai pas pu te sauver. Et toi, après trois jours d'enfermement, ton instinct t'a dit de te sauver de ce piège, mais comme moi, tu as choisi la mauvaise solution. Si seulement...
Chaque jour qui passe si difficilement est un jour sans toi. Trois jours d'une nouvelle vie que nous n'avons pas voulu, que je ne peux pas envisager, que je n'accepte pas. Ce n'est pas comme cela que cela devait se passer. Une nouvelle vie pleine de regrets du passé et de peur pour l'avenir. Voilà où j'en suis.
Je m'en fiche de ceux qui ne comprennent pas. Non, ce n'est pas qu'un chat. C'était mon chat, notre chat, notre Zozo chérie.

Merci de m'avoir lue. Désolée, je ne voulais pas être une blogueuse à chat. Pas comme ça.

12 commentaires:

  1. Oh je suis tellement désolée pour ta petite Zoé et pour toi, je connais cette douleur. J'ai 2 chats et nous sommes en appartement. Je regrette que nous n'ayons pas de jardin. Nous avons juste un grand balcon de 20 m2 que nous avons fait sécuriser avec un grand filet de sécurité afin qu'ils ne tombent pas car ils étaient toujours tentés de se promener sur la rambarde. Il existe aussi des systèmes adaptés aux jardins.
    Je te fais de gros bisous. Tout l'amour et le bonheur que tu lui as donné, elle les a emmenés avec elle. Pense à tous ces instants partagés.

    RépondreSupprimer
  2. Bonjour, je suis vraiment désolée pour ta petite puce. Je comprends ta douleur, j'ai deux chats. Il y a 4 ans j'ai perdu ma petite Pirate soudainement.
    Courage (je sais que c'est une période difficile).

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci. Je ne m'attendais pas à ce que soit aussi difficile.

      Supprimer
  3. Très émouvant ton récit et tu as bien fait de l'écrire, ça "soulage" et au moins elle sera sur ton blog. On est toujours triste, voire malade, quand on perd un de nos animaux. Ca sera comme cela pour chacun malheureusement et ils ne vivent pas vieux les pauvres bêtes. Je dis cela à chaque fois mais c'est réel : faut te dire que ce minou a eu des jours heureux auprès de toi, il t'a, il vous a, rendu heureux comme vous l'avez affectionné. Dejà Zoé est partie avec de l'amour c'est le principal. On oublie jamais, les miens sont incinérés sur un meuble dans mon bureau avec coquillages et fleurs.Je te souhaite un bon courage, elle va rejoindre le paradis des animaux et elle doit être soulagée si elle souffrait faut te dire cela. Elle était belle comme tout et son image restera gravée en toi jusqu'à la fin des temps. Mes amitiés

    RépondreSupprimer
  4. Je suis vraiment peinée pour toi. Nos animaux nous apportent tellement d'amour et la séparation est toujours une déchirure. Tu n'as pas à culpabiliser. Tu as su profiter de moments de tendresse et de jeux avec elle et c'est cela que tu dois retenir. Bien sûr, il y a cette souffrance, bien sûr nos animaux ne peuvent nous accompagner qu'une partie de notre vie mais vois tout le bonheur qu'ils nous apportent. J'ai souffert, j'ai pleuré à chaque séparation, j'ai même cherché, ado, à ne pas trop aimer pour ne pas souffrir mais au final, on les aime et on garde tous ces merveilleux souvenirs qui nous font sourire, voire qui nous font rire. Courage à toi.

    RépondreSupprimer
  5. Autant que le chagrin, tu luttes contre cette affreuse culpabilité. Mais il faut que ton cerveau se remette en marche "normale" dans cette triste histoire : tu n'as pas arrêté de chercher...ah oui il était là, pas loin et là tu n'y es pas allée : c'est évident...tu sais c'est comme ces problèmes pour lesquels on peut se casser la tête et lorsqu'on nous donne la solution, cela semblait évident...et bien non, pas au moment où on cherchait..on s'est creusé la tête et cette solution-là ne nous est pas apparue..Deuxièmement, tu n'as pas effectué tes recherches dans l'idée d'un "contre la montre" : Zoé aurait pu être empoisonnée ou échappée tellement loin qu'elle n'avait plus de repères...elle aurait pu aussi être chez d'autres personnes qui la gardaient à l'intérieur...et aussi et aussi...donc tu n'étais pas en recherche d'un animal d'office en détresse. Parfois la vie est courte mais tellement intense...vous lui avez permis de chasser, de sortir, d'avoir une vraie "wild life" et la nature est parfois cruelle...mais pour une petite vie tellement trépidante en comparaison avec ces matous de 10 ans qui ne font que passer du fauteuil à la litière.. Ta détresse montre à quel point tu es une personne correcte et aimante de ton animal. Ne pense plus qu'aux souvenirs agréables...en tous cas, c'est ceux-là qu'elle a emportés avec elle...plein de bisous ma Yu

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je sais, les "si seulement" n'y changeront rien. Cette idée fera son chemin avec le temps. Merci pour ton soutien.

      Supprimer
  6. L'hommage que vous rendez à Zoé est digne, sensible et émouvant.
    Peut-être que les écrits du Professeur Mme Kübler-Ross (médecin suisse) peuvent contribuer à traverser ces moments difficiles. Elle décrit cinq étapes successives dans les changements du bien-être des personnes : le choc, la dénégation, la tristesse, l'acceptation et finalement un état d'esprit au même niveau qu'avant l'événement tragique. Et elle écrit qu'on ne peut que passer ses étapes qu'à l'aide de ses proches ou amies. (J'ai eu deux chats; Rossi et Tikki, compagnons de promenade dans les bois qui accueillent maintenant, qui sait, Zoé avec joie pour une ballade) Courage

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci. Je remonte la pente mais le souvenir est encore douloureux.

      Supprimer

LinkWithin

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...